Une chèvre pour débroussailler un terrain : bonne ou mauvaise idée ?

Le recours aux chèvres pour entretenir un terrain est une idée de plus en plus répandue de nos jours. Également appelée éco-pâturage, cette pratique est généralement dictée par l’envie de respecter la nature et de bannir les produits nocifs de son quotidien. Que ce soit à la campagne ou en ville, les propriétaires sont nombreux à s’intéresser à l’éco-pâturage. Plus écologique et moins bruyant que les méthodes classiques de débroussaillage, l’éco-pâturage ne présente que des avantages.

Eco-pâturage : en quoi ça consiste ?

La saison humide et chaude est particulièrement propice à la prolifération des mauvaises herbes sur les terrains non construits et peu accessibles. Pour entretenir leur terrain, la plupart des propriétaires optent alors pour des méthodes classiques de débroussaillage comme celle de la tondeuse à gazon ou celle des désherbants chimiques. Il existe cependant une alternative que l’on connaît sous le nom d’éco-pâturage. Cette pratique consiste à introduire un certain nombre d’animaux sur son terrain afin qu’ils s’occupent de la tonte. Il s’agit généralement d’animaux rustiques et herbivores qui débroussailleront progressivement le terrain. Les propriétaires sont nombreux à choisir des chèvres dans le cadre d’une démarche d’éco-pâturage. Selon les témoignages, trois chèvres adultes sont capables de nettoyer un terrain de 1 000 m2 en un mois. L’éco-pâturage demande cependant la réalisation de certaines formalités administratives ainsi qu’un suivi sanitaire strict. Et comme tout animal domestique, le chèvre a besoin d’un minimum d’espace vital, de soins et de nourritures supplémentaires.

Quels sont les avantages de l’éco-pâturage ?

Le principal bénéfice de l’éco-pâturage est la réduction de son empreinte carbone. En effet, il n’y a plus besoin d’utiliser une tondeuse à gazon lorsque des chèvres font le travail à sa place. Cette tonte sans carburant et sans électricité permet au propriétaire de réaliser d’importantes économies. De plus, il n’est plus nécessaire d’enlever les déchets verts. En évitant d’utiliser des désherbants chimiques, le propriétaire garantit également le maintien de la diversité de la flore.

Par ailleurs, l’éco-pâturage est la solution la plus performante en cas de terrains difficiles. Si les capacités des tondeuses sont limitées sur les terrains accidentés en pente et humides, cela ne constitue pas un obstacle pour ces animaux rustiques. D’autre part, l’éco-pâturage réduit aussi la pollution sonore générée par les engins. À l’exception de quelques bêlements, cette pratique ne produit aucune gêne sonore. Elle constituera même une distraction fort appréciable pour les enfants.

L’éco-pâturage n’est d’ailleurs plus réservé aux zones rurales et périurbaines. L’ecopastoralisme urbain est également en train de faire son chemin en France. Certaines grandes enseignes complémentent à ce jour l’entretien mécanique et chimique par l’éco-pâturage.

Eco-pâturage avec des chèvres : comment s’y prendre ?

Pour réussir l’éco-pâturage, le propriétaire doit prêter attention à quelques éléments importants, notamment, la sélection des animaux à introduire sur son terrain. En fonction de la nature et de la taille du site, certaines races de chèvres sont susceptibles de mieux convenir. Les chèvres naines sont choisies pour entretenir des terrains d’une dimension moyenne. Rustiques et agiles, elles offrent d’excellents résultats en peu de temps. De plus, elles sont particulièrement sociables. Les chèvres des fossés se montrent cependant plus polyvalentes et endurantes. Originaires de Bretagne, elles sont dociles et aiment le travail. Pour ce qui est de la chèvre Lorraine, elle est capable d’entretenir une étendue beaucoup plus importante étant donné sa taille (65 cm au garrot). Elle se révèle également facile d’entretien.
La densité des animaux à introduire dans son espace est également à déterminer en fonction de la nature et de la dimension du terrain, eu égard à la quantité de végétaux à brouter et à la quantité de déjections produites par les chèvres.

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